Fille d’une technicienne de la sécurité sociale et d’un chauffeur poids-lourd immigré portugais, j’ai eu la chance de faire partie du petit pourcentage des personnes de ma classe sociale à accéder à des études supérieures à l’université, allant jusqu’à l’obtention d’un doctorat en écologie scientifique. Etudiante, je me suis battue contre le CPE et la LRU (loi d’autonomie des universités), tout en suivant un cursus en écologie pour pouvoir agir face à la crise écologique. Malheureusement, les budgets publics pour la recherche ayant fondu comme neige au soleil (grâce à la LRU notamment… et peut-être au réchauffement climatique ?), je me suis retrouvée dans un laboratoire universitaire financé par Sofiprotéol, Bonduelle et Monsanto… J’ai donc préféré quitter le monde de la recherche pour celui de l’éducation à l’environnement, qui me semblait aussi beaucoup plus près des gens, du monde réel (j’avais un peu l’impression d’être dans une tour de verre dans mon labo). Parallèlement à tout cela, j’ai fait partie du NPA lors de son lancement lorsque j’étais étudiante, mais n’y suis pas restée très longtemps, notamment parce que je trouvais qu’il y avait une structure trop pyramidale. Plus tard j’ai écrit sur l’écologie dans le journal d’enquête sociale Fakir et j’ai participé à la campagne du Front de Gauche en 2012 avant de rejoindre le Parti de Gauche à la suite des élections présidentielles. Aujourd’hui, je ne suis plus encartée dans un parti mais je souhaite continuer à m’impliquer dans des initiatives citoyennes.
Concernant le M6R, je n’ai pas vraiment d’illusion sur sa réelle utilité dans le paysage politique du pays avant les prochaines présidentielles (ah, si je pouvais me tromper !). Par contre, je suis persuadée que nous serons bien contents qu’il existe en 2017, et que plus on y aura bossé avant, mieux ce sera. Voilà pourquoi je suis là !
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