Le cumul des mandats, le capitalisme de connivence, l’hyperprésidence face à une Assemblée nationale marginalisée, sont autant de symptômes d’une République malade. Nous ne décidons plus dans les urnes du destin de notre pays. Nous ne contrôlons plus nos élus qui trahissent leurs engagements ; le pacte représentatif est dénaturé. Nous espérons une République exemplaire et irréprochable. Nous voyons prospérer une République aux mains sales malgré le déni arrogant d’une partie de la classe politique. Nous contemplons des institutions représentatives et des partis politiques dévastés par une crise de légitimité, de crédibilité et de confiance.
La corruption, le clientélisme, les conflits d’intérêts et la fraude permettent d’accaparer les richesses. Des équipements pharaoniques et inutiles ainsi que la marchandisation des services publics sont autant de symptômes du mépris de l’intérêt général. Les partis politiques sont malades de leur financement abusif et trop de parlementaires ont mis plus d’énergie à contourner les lois qu’à les améliorer. Enfin, comme la noblesse de l’ancien régime, l’oligarchie se soustrait aujourd’hui à l’impôt.
La cinquième République a sans doute permis le redressement d’un pays épuisé par la faillite de la précédente. Elle a permis de grandes choses, mais aussi de moins grandes. Aujourd’hui, elle ne produit plus qu’un étrange renoncement, une exaspération diffuse, une colère sourde. Un cycle politique s’achève. La cinquième République semble à l’agonie.
C’est pourquoi il nous faut une nouvelle République et une nouvelle constitution. Elle ne doit pas être écrite par ceux dont elle est supposée encadrer le pouvoir, mais par le peuple. Il n’est pas d’autre moyen pour qu’elle remplisse son rôle et pose des régles réellement démocratiques.
Le discours de « la crise » est un outil politique qui maintient les populations dans la peur du chaos. Protester, manifester, s’indigner : tout cela ne modifie le système qu’à la marge.
Plus que d’arrangements, nous avons besoin d’un horizon nouveau. Tant que le seul but des partis sera de gagner les prochaines élections, nous ne sortirons pas du marasme.
Nous, citoyens, nous refusons la servitude volontaire et la camisole de force qui nous est imposée par la présidence. Nous savons que tout pouvoir ne vit que de ceux qui se résignent. Nous ne marcherons pas vers le désastre comme des somnambules.
Nous savons que le principe de la Démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Nous savons la violence qui est faite quotidiennement à ce principe.
Nous savons, comme le répétait Pierre Mendès France, que la démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans l’urne, à déléguer les pouvoirs, puis à se taire. La démocratie est action continuelle du citoyen. Ce n’est pas un choix entre des offres : c’est un pouvoir d’agir. Il nous faut aujourd’hui repenser les lieux du politique, réapprendre la votation, imaginer comment décider effectivement de notre destin commun de Nation. Vivre ensemble, c’est aussi savoir parler, délibérer et décider ensemble. La liberté et la démocratie, cela signifie la participation et la responsabilité de tous.
Nous savons, depuis Montesquieu, que par la disposition de choses, le pouvoir doit arrêter le pouvoir. Cela vaut pour la justice, dont les gouvernements successifs refusent l’indépendance. Cela vaut aussi pour la sphère financière. La crise n’est pas née de l’excès des droits sociaux, mais des abus de certains pouvoirs financiers. Cette finance est devenue l’ennemi de la démocratie. Nous ne déserterons pas devant l’ennemi. Cela vaut aussi pour la plupart des médias, qui sont essentiellement concentrés entre les mains de quelques groupes privés.
Il nous faut abolir l’hyper-présidentialisation de la cinquième République, rendre au gouvernement le pouvoir exécutif et au parlement le pouvoir législatif, faire que nos élus soient de vrais représentants du peuple, en nous appuyant sur plus de transparence et une plus grande participation citoyenne.
Nous savons que l’égalité devant la Loi, la liberté d’expression, le droit pour les citoyens de demander des comptes aux agents publics de leur administration, l’égale admissibilité aux emplois publics, la séparation des pouvoirs, sont autant d’obstacles aux abus du pouvoir. Ces principes fondent la République, comme le principe de solidarité et les droits économiques et sociaux proclamés par la Constitution française de 1946. Nous devons aujourd’hui les renforcer, leur donner une effectivité pleine et concrète. Certains veulent abolir les idéaux du Conseil national de la Résistance. Nous revendiquons cet héritage avec fierté.
Chacun de nous peut changer la donne. « En 1789, nous n’étions pas dix républicains » disait quelques années plus tard Camille Desmoulins. Aujourd’hui, chacun de nous peut agir afin que nous reprenions la main sur nos institutions. Nous pouvons nous arracher à la pesanteur du monde et nous projeter dans celui qu’il devrait être. Par notre volonté et notre action, les utopies d’aujourd’hui peuvent devenir les réalités de demain.
Vive la sixième République !
Nous, simples adhérents ou sympathisants de Nouvelle Donne, nous engageons pour l’élection d’une assemblée constituante chargée de fonder la sixième République.
Jean-Louis Accart, Eric Alt, Dominique Badet (ND 33), Julien Baillergeau (ND 94), Benjamin Ball (ND 95), Nicolas barre (ND 76), Thierry Bardin (ND 67), Joseph Boussion, Bruno Boyer (Grenoble), Philippe Buka (ND FDE), Jérôme Cadee, Christophe Calmus (64), Emmanuel Chaumery (ND équipe web), Luc Chetail, Pascal Citrain (ND 33), Marie-Christine Clais, Georges Coffre (ND 56), Jean-Baptiste Coutelis, Guillaume Delaby, Yannick Delpuech, (ND 78) Fanny Despouys (équipe web ND 47), Stéphanie Diligent (ND Isère), Julien Dourgnon, Vincent Faure (ND Isère), Edouard Foucaud (ND 46), Jean-François Gazon (Marseille), Carole Gehendges, Patricia Giacobazzi (ND 29), Benjamin Grimont, Pierre-Louis Goirand (ND 38), Claude Huin (ND 10), Emmanuel Iglesias, Alain Klepper, Ima KÖNIG, Didier Lalonde, Charles Leydier, Jean-francois Llos, Sandrine Lopez (ND Marseille), Linda Manceau, Cécile Monnier, Cyril Mouquet, Anne-Sophie Olmos, Tassadit-Rosa Ould Ameziane (ND 33), Gérard Rocher (ND 24), Tristan Sanchez, Stéphane Sandeau-Gruber (ND 37), Narjesse Touaref Forestier (ND 42), Anne Vilaceque, Herizo Warhola…
Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République. Une République débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin.
Je recevrai par mail les informations sur le Mouvement pour la 6e République.
[emailpetition id= »1″]
.Bravo camarades de Nouvelle Donne ! Bienvenu-e-s au Mouvement pour la Sixième République (M6R) qui ne cesse de grandir !
Rafik Tebbi (EELV Basse-Normandie, signataire M6R)
.Est-ce l’adhésion au « m6R » de citoyennes et citoyens français ? Ce dont nous devons nous réjouir. Ou est-ce l’adhésion de membres de Nouvelle Donne et à ce titre uniquement? Ce contre quoi je m’érige totalement … Les partis et associations de quelques obédience soient-ils doivent rester en dehors de ce mouvement qui doit garder son caractère de liberté citoyenne ouverte à tous. Nous ne devons absolument pas porter le flanc à quelques suspicions que ce soient de récupération politique du mouvement qui est et doit rester un mouvement citoyen et populaire et uniquement cela. D’ailleurs le principal initiateur du mouvement qu’est Jean-Luc Mélenchon a répéter à l’envie son désir et sa prise de distance avec l’organisation du mouvement, c’est dire sa crainte de le voir perturbé par des doutes inutiles et absurdes.
[Edit modérateur : vos questions ont toute leur place sur le m6r, en revanche, veillez à ne pas faire de copier coller sur plusieurs pages, qui pourrait être assimilé à du « trollage ».
Bien cordialement.]
.Un document qui, j’espère, devrait être largement diffusé et discuté dans nos collèges et nos lycées :
http://lesjoursheureux.net/les-debats/
Les bases d’une société humaine (humaniste et moderne).
Le parallèle avec notre époque est troublant, même si la résistance est moins violente.
Nous devons résister à une forme d’occupation et de collaboration.
Contre une volonté contraire l’intérêt général .
Un exemple:
Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 :
l’article 5:
» Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi »
le plein-emploi est garanti par la constitution (cad, 3 à 5% de chômage)
Toute destruction d’emploi est anticonstitutionnelle.
Faudra-t-il juger les responsables politiques sur la situation ou ils nous ont menés ?
Pensez vous vraiment qu’il suffira de tourner la page comme si rien ne s’était passé ?
Responsables mais pas coupables ?!
Coupables !!