La haine de l’injuste et l’amour du bonheur public

Par Mathilde Larrère, historienne

 

« Mais elle existe, je vous en atteste, âmes sensibles et pures ; elle existe, cette passion tendre, impérieuse, irrésistible, tourment et délices des cœurs magnanimes, cette horreur profonde de la tyrannie, ce zèle compatissant pour les opprimés, cet amour sacré de la patrie, cet amour plus sublime et plus saint de l’humanité, sans lequel une grande révolution n’est qu’un crime éclatant qui détruit un autre crime. Elle existe, cette ambition généreuse de fonder sur la terre la première République du monde ; cet égoïsme des hommes non dégradés, qui trouve une volupté céleste dans le calme d’une conscience pure et dans le spectacle ravissant du bonheur public. Vous la sentez, en ce moment, qui brûle dans vos âmes ; je la sens dans la mienne. »

Voilà ce que disait Robespierre à la veille de mourir.

Que dire de plus. ?

Je la sens dans mon âme cette haine de l’injuste et cet amour du bonheur public. Et je veux espérer que la solution est là, proche, et à construire ensemble.

Dans ce monde injuste et violent dont nous faisons tous le constat, les institutions sont l’instrument de ceux qui nous oppressent. Pas le seul. Mais non des moindres. Les règles du jeu nous enferment, pire, nous font accepter sous un vernis démocratique ce qui est le vol de notre pouvoir, la négation de nos droits, le refus de notre émancipation. Il faut changer les règles du jeu, pour qu’elles soient l’instrument du peuple souverain et non celui d’une oligarchie rapace et oppressante.

De 1789 à 1799 le peuple avait sa révolte, son désespoir, ses mots d’ordres. La Taxation. Le Maximum. Entendez, le droit à l’existence.

Il n’y a eu qu’un moment où il a été entendu, exaucé. Quand au début de la Convention, les règles du jeu ont été changées, sous la pression populaire, quand les sections débattaient, siégeaient, que le peuple était dans la rue, que les mandataires devaient rendre des comptes.

Alors, la mortalité a décru à Paris.

Mais quand, par la force, ont été rétablies les anciennes règles, censitaires, libérales, quand ceux qui ont repris le pouvoir se sont mis à genoux devant le droit de propriété, la mort de faim est revenue.

Je suis pour que le Peuple Souverain se relève, renverse la table et se dote d’une arme puissante dans le combat politique, social, écologique qui est le sien.

Et puis… « Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente »… alors battons nous pour le processus constituant, la révolution citoyenne.

 

Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République. Une République débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin.

Je recevrai par mail les informations sur le Mouvement pour la 6e République.

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9 responses to “La haine de l’injuste et l’amour du bonheur public

  1. Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde. C’est la plus belle qualité d’un révolutionnaire.

  2. Il faut faire fleurir cette volonté d’arriver à un intérêt général pour le bonheur d’une majorité contre les privilèges d’une minorité. C’est ensemble qu’on peut le faire, c’est pour ça que la VI ème en représente l’espoir, contre cette V ème qui est l’exemple même d’une caste qui gouverne pour elle au détriment des autres. Vivement les 100 000 qu’on s’active encore plus!

  3. La grande Révolution est un tout, de grandes, de sublimes idées et réalisations, mais aussi des lâchetés et des bassesses,des crimes. Nous ne devons plus retomber dans le piège de la grandiloquence. Nous sommes en train de crever de ces camelots d’estrade qui vous vendent des promesses comme ces charlatans de remède « guérit tout ». Méfions nous de ces professionnels de la parole, ces énarques de l’arrivisme politique. Le grand défi sera de donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais eu..

    1. .Je suis d’accord avec vous! la haine n’apporte rien. Elle est destructive quand il faut construire… vous savez, les titres… mais de fait ce n’est pas celui que j’aurais retenu! Reste qu’il faut avoir conscience de l’injustice, en saisir les ressorts, les bras armés, les vicieux stratagème pour la combattre et l’écarter!

    2. .je serais d’accord avec vous si le titre était « la haine des injustes …. »mais c’est la haine de l’injustice et la je n’y vois aucun mal .
      il est bon pour tous de hair la misère , la haine , l’injustice etc bref tout ce qui opprime .
      pas de hair ceux qui pratiquent l’injustice mais l’injustice elle même .
      le titre est bon .

  4. .Nous avons tous droit au bonheur.
    Pourquoi, en 2014, cette phrase ne s’applique-t-elle pas ?

    1. .Mauvais formulation Michel !

      Pourquoi ne l’appliques-tu pas ? si toi, pour toi, par toi tu l’appliques, ta constatation de base disparaît

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